Podologue du sport

La spécialisation de podologue du sport a été récemment créée pour répondre aux besoins des sportifs. L’objectif est de corriger les dysfonctions mécaniques qui leurs sont propres (pied valgus, bascule pelvienne…) avec un traitement mécanique adapté. Le sport pratiqué par le patient est également pris en compte. Chaque sport demande, en effet, des mouvements spécifiques et essentiels à sa bonne réalisation. Ces mouvements sont appelés « technopathies sportives ».

Ces technopathies sportives constituent une porte d’entrée à d’éventuelles pathologies pour deux raisons :

  • Trop répétées, elles peuvent, à elles seules, entrainer des pathologies.
  • Leurs amplitudes peuvent être excessives si le patient présente déjà des dysfonctions mécaniques.

La spécialisation de podologue du sport permet au praticien de connaitre les spécificités et les contraintes mécaniques de chaque famille de sports. Il peut ainsi traiter précisément les lésions mécaniques liées à la sollicitation excessive de certains muscles, ligaments ou articulations.
 
L’amorti dans le sport : entre nécessité et excès ?

ATTENTION : trop d’amorti tue l’amortit nuit à la bonne réalisation du geste sportif !


L’excès d’amorti peut augmenter les conséquences liées aux dysfonctions mécaniques propres à chacun. C’est par exemple le cas lorsqu’une chaussure, ou une semelle, est trop amortissante sur toute sa surface.

Nous vous proposons quelques exemples pour mieux comprendre :
 

Image d’un pied valgus => Plus le terrain sera mou et plus le pied aura tendance à s’affaisser sur l’intérieur.
Sports de plage (beach-volley, Beach-foot ou Beach-rugby) qui demandent un effort plus élevé pour un même mouvement/action.

 
Le rôle du podologue du sport est donc de concilier correction et amorti des ondes de chocs néfastes. Ces amortis, ou dispersions des ondes de chocs, se font à des endroits spécifiques du pied, notamment au centre du talon et à l’avant pied.
L’amorti est différent selon le sport pratiqué par le sportif. Les sports sont répartis selon plusieurs grandes familles de sport que nous vous proposons de découvrir.

Les différentes familles de sport classées selon leurs spécificités mécaniques :

Le podologue du sport peut distinguer différentes grandes familles de sport comme :
 

  • les sports multidirectionnels (position pronatrice importante pour favoriser les changements d’appuis rapides et répétitifs),
  • les sports d’impulsion unidirectionnels (exemple : athlétisme : courses rapides de faible distance avec des appuis quasi-uniques sur l’avant pied),
  • les sports de sauts,
  • les sports de fond (marathon),
  • le running
  • les sports asymétriques (sports de raquettes…)
  • le cyclisme
  • les sports en salle.
  • etc.

 
Chaque famille a ses spécificités selon le terrain, la chaussure et le mouvement sportif sollicité. Cependant, tous les sports ont un point commun : l’optimisation du mouvement pour favoriser son rendement (efficacité).
Il faut savoir qu’un même sport peut appartenir à plusieurs familles. C’est l’exemple du tennis, à la fois sport multidirectionnel, asymétrique et d’impulsion. Il met le corps humain à rude épreuve et constitue une porte d’entrée à des pathologies spécifiques.
Il en est de même pour la course à pied, sport de plus en plus pratiqué. Les sollicitations articulaires et musculaires répétitives nécessitées par ce sport peuvent accentuer des dysfonctions déjà existantes chez le patient.

Pourquoi les pathologies sont-elles si fréquentes dans le sport ?

Le sport est révélateur de dysfonctions et de pathologies.

Le sport peut créer, ou aggraver, certaines dysfonctions pour plusieurs raisons :
 

Il nécessite des efforts particuliers pour réaliser certains mouvements. Les sollicitations ostéo-musculo-tendineuses sont donc augmentées.
Les mouvements, et donc les sollicitations, sont fortement répétés,
Dans le sport, l’amplitude des mouvements des articulations est nettement plus grande que dans la vie quotidienne. Les conséquences de petites dysfonctions structurelles sur l’ensemble du système locomoteur sont donc augmentées.

 
Les pathologies mécaniques peuvent être causées :

 

Par un trouble mécanique (pied, genou, hanche, dos) responsable ou aggravateur d’une pathologie,
Et/ou par une technopathie sportive.

 
Le podologue du sport peut traiter ces pathologies grâce aux semelles orthopédiques. Elles pourront corriger, de manière quantifiée, les dysfonctions mécaniques propres à chaque patient. Elles n’empêcheront pas le patient de réaliser correctement son mouvement mais le contrôleront dans ses amplitudes.

En plus des causes évoquées ci-dessus, il existe des facteurs favorisants l’apparition de pathologies. Elles sont variables en fonction du sport pratiqué.
Facteurs favorisants :

  • le terrain, plus ou moins dur.
  • la chaussure (crampons, fine, basse ou montante, renfort interne, pronatrice etc.)
  • les ondes de chocs résultant de la réponse au sol aux forces qui lui sont soumises. Elles varient selon le terrain, la chaussure, la semelle, le sport pratiqué ect.

 
Par exemple, à la course, l’impact du talon au sol peut atteindre 4G, c’est-à-dire 4 fois le poids du corps à chaque foulée. Toute dysfonction a alors plus de conséquences et les pathologies deviennent plus fréquentes.


Les grandes pathologies sportives

A la hanche ou au bassin :

  • Les pubalgies
  • Tendinopathie, bursite ou Teno bursite du moyen fessier

 
Au genou :

  • Le syndrome de l’essuie-glace ou syndrome de friction de la bandelette de Maissiat (=ilio tibiale)
  • Syndrome rotulien ou fémoro-patellaire
  • Tendinite du tendon ou « ligament » rotulien.
  • Tendinite de la patte d’oie
  • Le tennis leg

 
Région tibiale :

  • La périostite tibiale
  • Le Syndrome des loges
  • Tendinopathie ou tendinite d’Achille

 
Au pied et à la cheville :

  • Tendinopathie ou tendinite du tibial antérieur
  • Tendinopathie ou tendinite du tibial postérieur
  • Tendinopathie ou tendinite et bursite achilléenne
  • L’entorse latérale externe de la cheville
  • La talonnade
  • Tendinites et luxation des fibulaires